Le projet d’orientations du mois de mai 2014 de l’association insiste particulièrement sur notre mission d’accompagnement et d’éducation auprès des enfants qui nous sont confiés.
De son côté, l’ANESM, dans son livret des « Recommandations des bonnes pratiques professionnelles, la bientraitance: définition et repères pour la mise en œuvre », met en avant la liberté de choix, la personnalisation de l’accueil, l’accompagnement de l’autonomie, la communication individuelle et collective, le projet d’accueil et d’accompagnement, le respect de la singularité, la vigilance concernant la sécurité physique et le sentiment de sécurité des usagers.

Nous voici donc au cœur des pratiques éducatives qui ont cours à la Maison d’Enfants de Quesnoy. Celles-ci nécessitent avant tout une écoute attentive et une prise en compte des doutes et des inquiétudes de l’enfant.

Le Projet pour l’enfant, l’organisation et le contenu de la vie quotidienne prennent ici toute leur dimension. Il s’agit de combiner harmonieusement l’ensemble des évènements qui ponctuent la vie de l’enfant tout en considérant et en respectant celui-ci dans sa singularité.
Le Projet Personnalisé de l’Enfant prend donc appui sur les éléments constitutifs de la vie quotidienne de l’enfant, avec une attention particulière sur les notions d’accueil, de respect, de responsabilité, d’engagement, de solidarité, de partage, de citoyenneté et de conscience collective.

Accompagner, éduquer l’enfant c’est aussi l’aider à se projeter, développer sa personnalité, l’affirmer.

Préserver les fratries relève d’une volonté explicite de limiter les souffrances occasionnées par l’éclatement de la cellule familiale.
– il importe de maintenir une approche de la dynamique familiale et en avoir une bonne connaissance pour en saisir les enjeux.
– l’équipe éducative doit tenir compte des différents rôles que chacun dans la fratrie va jouer pour se différencier, trouver ses marques et affirmer un statut bien à lui auprès des adultes en présence. Par exemple : Il arrive parfois que certains enfants s’attribuent la place de l’un des deux parents et deviennent alors protecteurs ou violents, et reproduisent, au sein de l’institution, des comportements déjà observés dans leur famille.
– De façon quasi continue se négocient entre eux des prérogatives où se reflètent les conflits de pouvoir et d’influence.
– Il est constaté des fratries dont l’esprit de clan montre, à première vue, une solidarité sans faille. Le sens du secret et le devoir de loyauté envers les parents peuvent « plomber » chaque parole et la réduire à une sorte de trahison. Pourtant avec le temps, cette solidarité s’effrite. Des sentiments d’hostilité, de rivalité, voire de véritables haines fraternelles pourraient être enfouies par la loi du silence. Ils reviennent exacerbés à l’occasion du placement.
– Les relations fraternelles doivent se développer et trouver leur équilibre, même si c’est parfois au prix de certains conflits.

L’établissement est nécessairement en relation avec des organisations locales, institutionnelles, départementales concourant à ses actions.
Ce lien prend des formes et des intensités différentes en fonction de l’action qui est menée. Par exemple, il peut se limiter à une inscription d’enfants dans un club sportif ou à une association culturelle ; il peut aussi s’inscrire dans la construction d’une collaboration avec des initiatives réciproques c’est le cas notamment avec l’école où l’établissement est amené à développer un partenariat d’accompagnement éducatif au profit d’un enfant confié.

C’est également le cas des relations entre l’établissement et les travailleurs sociaux du département, ceux du secteur médical et paramédical et les organisations qui, à un moment donné, ont concouru à l’accompagnement de la fratrie ou de la famille.
La Maison d’Enfants peut ainsi être à l’initiative de rencontres et d’un partenariat spécifique, c’est le cas du REAL.

Ces formes de relation sont plus ou moins associées, agrégées à l’établissement et dans certains cas participant à l’élaboration d’une action collective, on parlera alors de partenaires dans un fonctionnement en réseau.
Au-delà de la relation simple et obligatoire telle l’école ou le département et ses institutions, le développement des relations vers un partenariat durable demande un intérêt accru, sincère et un entretien de la relation.

Le 1^er accueil de la famille va permettre la mise en relation des différents acteurs. La qualité de cet accueil va influencer la nature des relations futures et l’inscription de l’enfant dans cet autre lieu de vie qu’est la Maison d’Enfants.

Connaitre la dynamique familiale et avoir une bonne connaissance des personnes et des enjeux est essentiel pour engager l’accompagnement.

Créer les conditions de cet accompagnement au fil du placement nécessite de mettre en œuvre :

• l’accueil des parents
• l’espace famille
• Des entretiens familiaux, l’implication des parents dans une forme de coéducation.
• Des espaces dédiés : espace famille, des lieux de rencontre pour les visites et visites accompagnées.
• Un rôle actif des parents dans la définition et dans la mise en œuvre du projet de l’enfant.